Un certain samedi ensoleillé, à Bordeaux. Une journée ordinaire pour la plupart d’entre les semblables. Une journée extraordinaire pour nous deux. L’amour est fort, il a réussi à créer autour de nous une bulle. On mesure notre chance d’être ensemble, à cet instant précis, d’être ensemble depuis plus de 8 ans, également.
Il est en vacances. Il est là, à mes côtés, pour m’accompagner. La veille, nous avions passé une journée tout du moins assez classique, pour des futurs parents en attente « du bon moment ». Une jolie promenade sur les quais de cette ville qui est nôtre depuis presque 2 ans. Quelques magasins. Et cette rêverie dans laquelle nous sommes plongés devant chaque vitrine qui nous embarque, imaginant ainsi la petite personne qui est logée depuis presque 9 mois au creux de mon ventre, au creux de mon corps.
Au plus près de mon cœur. Nous t’avions espéré, nous t’avions envié, nous t’avions imaginé. Nous t’avions donné de l’amour, alors même que tu n’existais pas encore. Et alors même que tu n’étais encore que dans nos rêves, nous t’avions prénommé. Et nous t’avions attendu.
Jusqu’à ce samedi 19 avril 2014.
Alors même que la veille, nous étions loin de croire que nous vivions notre dernière journée à deux. Nous étions loin de nous imaginer que ce serait le dernier jour où nous ne nous occuperons que de nos deux personnes.
Le soir, tu m’as quand même envoyé quelques signes. Comme si tu m’envoyais un message, m’annonçant que bientôt, je deviendrais cette personne que j’ai toujours eu envie de devenir. Que bientôt, je ne compterais plus. Que bientôt, je ne vivrais plus, pour moi-même. Je serais tienne, pour toutes les futures années de mon existence.
Ce samedi n’était autre qu’un samedi. Il faisait beau et chaud, le soleil brillait de tous ses rayons. Ce soir-là, il y avait The Voice à la télévision. Les Girondins de Bordeaux disputaient un match au Stade Chaban-Delmas. Nous apprenions que 4 otages français étaient libérés, en Syrie. C’était aussi le premier jour du week-end de Pâques.
Puis, à 16h11, un nouveau souffle.
Comme si notre vie s’effaçait complètement, et que nous la réécrivions entièrement depuis ce jour. Comme si notre existence se réduisait à néant, et qu’il nous fallait tout recommencer. Mais cette fois-ci, c’était bien plus facile …
16h11, un nouveau souffle.
Tu es né à cet instant précis, dans une salle peu élégante de la maternité de l’hôpital Pellegrin. La sage-femme qui t’a donné la vie s’appelait Géraldine. Je m’en souviendrais toute ma vie. Elle nous a accompagné dès notre arrivée le matin-même, elle a attendu que tu arrives, tout en douceur. Elle a respecté notre intimité, elle nous a rassurés. Puis, tu t’es manifesté. Il était temps. Il était temps de donner vie à mon petit garçon. Temps qu’elle accompagne son petit-cousin sur le chemin de la délivrance. Il était temps qu’elle intervienne pour nous faire nous rencontrer, toi, mon petit garçon, moi, ta maman.
Samedi 19 avril 2014. Mardi 19 avril 2016. 2 ans.
Ça fait maintenant deux ans que nous avons vécu la plus belle des journées de notre vie. Ça fait maintenant deux ans que nous avons revu le sens des priorités dans notre vie. Deux ans que nous n’existons plus pour nous-même, mais pour toi, mon capitaine.
Tu m’as projeté, avec ton arrivée, dans un tourbillon.
Un tourbillon incroyablement incroyable. Un tourbillon dans lequel se condense des sentiments tous plus différents les uns des autres, mais à la fois si complémentaires. De la joie, de la bonne humeur, de la crainte, de l’espérance, de la fierté, de la peur. Une énorme dose d’amour dont j’avais besoin, comme si je manquais de ça avant. Une énorme dose d’amour si différente et si puissante qui m’a projeté dans une nouvelle vie.
Mardi, tu as soufflé tes deux bougies. J’étais fière et heureuse. Du petit garçon que tu deviens. De la maman que je deviens. Tu découvres la vie, je découvre la vie. Tu apprends chaque jour, j’apprends chaque jour. D’ailleurs, c’est pour ça que nous nous levons tous les jours, depuis ce 19 avril 2016 : pour vivre ensemble, pour avancer ensemble, pour apprendre et découvrir la vie ensemble. Pour s’aimer ensemble.
Pour t’aimer, toujours.
Joyeux anniversaire mon amour, mon condensé de vie, mon cœur fait boum boum rien qu’en pensant à ces 730 derniers jours passés avec toi.
14 Comments
Très touchant ton article, je viens d’écrire le mien pour les 3 ans de mon fils, et je me retrouve du coup beaucoup dans ce que tu décris, c’était également mon premier bébé, ce bonheur indescriptible et la magie de la naissance sont tellement forts. Joyeux anniversaire à ton petit cœur <3
Très jolie déclaration d’amour à ton petit coeur
Trop magnifique texte très touchant pour votre petit coeur. Bravo
Magnifique…Joyeux 2 ans à ton capitaine ! <3
Wahou… Je n’ai pas pu retenir mes larmes, c’est magnifique <3
Joyeux anniversaire capitaine :)
Un très joli texte qui respire l’Amour que l’on porte à son enfant, la prunelle de nos yeux… Ah c’est vrai qu’ils nous font trembler nos chérubins parfois et ce n’est pas fini ;) Que serait la vie sans enfant…
magnifique Très jolie Joyeux anniversaire à ton petit cœur
C’est très émouvant… ça passe tellement vite
Profites bien de ton petit bout d’homme et joyeux anniversaire à lui
Magnifique article, bravo. C’est très beau !
J adore Bon plei. De bisous au Piou Piou
C’est trop beau, j’en ai eu des frissons. En un instant notre vie prends un sens c’est dingue !
Un très bel article, tu exprimes dans ce texte toutes les émotions que toutes les femmes traversent à la venue de leur premier enfant. Bravo.
Un très joli texte, rempli d’amour pour ton fils. Ca m’a renvoyé 4 ans en arrière lorsque j’ai accueilli mon premier bébé, ma fille. a l’aube de redevenir maman, tes mots résonnent en moi, et la hâte de revivre ce moment magique est encore plus présente.
Oh, je te souhaite une très belle nouvelle rencontre ! Ces enfants nous changent, on devient meilleure grâce à eux !